Alors que l’Union européenne devait entériner dans quelques jours l’interdiction des voitures thermiques en 2035, le blocage des gouvernements allemand et italien a provoqué un report du vote.
“L’Allemagne et l’Italie ont fait voler en éclat le plan de l’UE visant à interdire les moteurs à combustion interne d’ici 2035”. qui poursuit : “les deux pays, patries des écuries Volkswagen, Fiat et Ferrari, demandent des exceptions pour les véhicules qui roulent au carburant synthétique”. “Le conflit sur la combustion se poursuit”, si bien que, “sous la pression du gouvernement allemand”, l’UE est contrainte de reporter le vote initialement qui a été prévu hier le 7 mars.
Le Parlement européen “avait pourtant formellement approuvé le texte de loi annonçant la mort des voitures à moteur thermique”. En juin 2022, les eurodéputés avaient en effet voté la fin des ventes de voitures neuves à essence, diesel et hybrides en 2035 après des mois de débat et d’intense lobbying. Une décision saluée comme une victoire majeure pour le climat. Mais aujourd’hui, constate le quotidien suisse, “tout semble pouvoir basculer et repousser à plus tard les efforts de réduire les émissions de gaz à effet de serre issues du secteur des transports”.
Le ministre allemand des Transports Volker Wissing “a été catégorique, précise le titre, laissant entendre que son pays allait refuser d’appuyer le texte pourtant approuvé par le Parlement et le Conseil européens”. Or sans l’appui de l’Allemagne, il n’est plus possible d’atteindre la majorité qualifiée de l’UE, soit 55 % des États représentant 65 % de la population européenne.