Cette déclaration intervient alors que le pays est toujours sous le choc du massacre de Karma, survenu le 20 avril 2023, où des hommes armés non identifiés, portant l’uniforme de l’armée burkinabè, ont tué des dizaines de civils. Le directeur de la justice militaire du Burkina Faso, le colonel François Yameogo, a reconnu l’inhumation de 136 corps suite à ce massacre.
Le ministre de la Défense du Burkina Faso, le colonel Kassoum Coulibaly, a récemment dénoncé les actions d’une coalition internationale non identifiée et des violations de l’espace aérien burkinabè, sur fond de rapprochement entre le Burkina Faso et la Russie. Le colonel Coulibaly a assuré que la Russie ne dicte pas la conduite du pays et a nié la présence de mercenaires du groupe russe Wagner sur le territoire burkinabè.
« Beaucoup de personnes pensent que ce sont les Russes qui nous guident…les Burkinabè ne sont pas des enfants… La Russie ne nous dicte aucune loi… ne nous donne rien, nous luttons avec les contributions des Burkinabè à l’effort de guerre » a-t-il déclaré
Cette déclaration intervient alors que le pays est toujours sous le choc du massacre de Karma, survenu le 20 avril 2023, où des hommes armés non identifiés, portant l’uniforme de l’armée burkinabè, ont tué des dizaines de civils. Le directeur de la justice militaire du Burkina Faso, le colonel François Yameogo, a reconnu l’inhumation de 136 corps suite à ce massacre. Les rescapés du drame parlent d’environ 147 morts. Une enquête a été ouverte par le procureur du Faso pour élucider les faits et interpeller les personnes impliquées. Selon le colonel Yameogo, 12 personnes, dont des victimes, ont été entendues et l’enquête progresse.
Le drame de Karma a suscité la stupeur de l’opinion publique burkinabè et de la communauté internationale. Le président en exercice de la CEDEAO, Umaro Embalo, a exprimé sa consternation et employé le terme « génocide » sur Twitter. Toutefois, les autorités burkinabè ont récemment recadré les propos du président en exercice de la CEDEAO, considérant que le terme « génocide » est inopportun et contribue à saper les efforts du gouvernement dans la lutte contre le terrorisme.
Le gouvernement burkinabè appelle le président en exercice de la CEDEAO à la plus grande prudence, soulignant que la justice burkinabè mène actuellement des enquêtes pour faire toute la lumière sur le drame de Karma. Ce communiqué des autorités burkinabè vient rappeler que le climat est toujours glacial avec la CEDEAO depuis l’avènement du capitaine Ibrahim Traoré à la tête du Burkina Faso.