Le président Denis Sassou-Nguesso a donné le coup d’envoi samedi 20 mai des travaux de bitumage de la première route devant désenclaver la région de la Likouala, la plus grande du pays avec 56 000 kilomètres carrés. Son intérêt et son importance vont au-delà : elle fait partie du corridor 13 qui conduit en République centrafricaine et au Tchad. La Banque de développement des États de l’Afrique centrale (BDEAC) va la financer à hauteur de 99,7 milliards de francs CFA.
Près de Ouesso à plus de 800 km au nord de Brazzaville, Georges Métoul, un parlementaire, est venu assister à la cérémonie officielle du démarrage de ce projet dont un des plus importants ouvrages sera un pont de 616 mètres à ériger sur la rivière Sangha. « L’intérêt (de cette route) c’est d’abord le brassage des populations de la Sangha et celles de la Likouala. Autrement dit c’est une route qui va ouvrir les populations et créer le développement », s’est-il réjoui.
Son avis est partagé par Philippe Angoua, 62 ans, un habitant de la région. « C’est un évènement parce que ça fait des années qu’on ne peut pas atteindre la Likouala par la route. Sans la route, il n’y a pas de développement ».
Le chantier qui démarre est un segment de 60 kilomètres d’une route d’intégration sous-régionale. À terme, elle atteindra le Tchad en passant par la RCA. Jean Paterne Megné Ekoga, est le vice-président de la Banque de développement des Etats de l’Afrique (BDEAC) qui apporte les financements.
« La BDEAC œuvre pour que la sous-région soit une sous-région interconnectée, c’est-à-dire que toutes les capitales de notre sous-région soient reliées par des routes entièrement », a-t-il fait savoir
La durée de ce projet qui sera réalisé par une entreprise chinoise a été fixée à trois ans.