En raison du regain d’activités constaté dans le secteur hors pétrole, avec la bonne tenue du domaine des services, le Congo va afficher, cette année, une croissance économique de 3,7%, a relevé le Comité national économique et financier (Cnef), le 24 mars à Brazzaville, lors de sa première session annuelle.
Analysant la situation macroéconomique nationale, le Cnef a noté la reprise du dynamisme économique cette année dans le secteur des services. Grâce à ce regain économique, il a estimé une croissance économique de 3,7% en 2023 pour le Congo.
Le Cnef a relevé, en outre, que le taux de croissance du Produit intérieur brut réel (PIB) du Congo était évalué à 1,5% en 2022. Sur le front des prix, il soutient que l’inflation a atteint les seuils communautaires de 3% en moyenne annuelle, contre 2,3% un an auparavant.
« Examinant les différents modes de financement de l’économie congolaise, le Cnef a relevé une évolution mitigée de la situation bancaire nationale. En effet, l’encours des crédits bruts accordés à la clientèle a connu une contraction de 11% pour revenir à 1281, 6 milliards F CFA au 31 décembre 2022. De même, les créances en suspens ont diminué de 27% pour s’établir à 181,4 milliards FCFA », relève le communiqué final des travaux, lu par Serge Dino Daniel Gassackys, président du Cnef.
En revanche, sur le marché des valeurs du trésor de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale, le Trésor public congolais est resté très actif. Il a mobilisé 758,4 milliards FCFA entre janvier et décembre 2022, soit une baisse de 15,64% par rapport à l’année précédente. Le Cnef a, par ailleurs, pris acte de l’exécution budgétaire de son secrétariat général au titre de l’exercice 2022.
Aussi, il a félicité le gouvernement pour avoir obtenu du Fonds monétaire international la validation de la deuxième revue du programme économique et financier engagé afin de renforcer la stabilité macro-économique du pays.
Au plan international, les perspectives économiques s’annoncent bonnes en 2023, avec une croissance mondiale du PIB réel établi à 2,9%. Au niveau sous régional, le Cnef a noté la consolidation des activités économiques, en dépit des tensions inflationnistes causées par la crise Ukrainienne. La Banque des États de l’Afrique centrale prévoit un taux de croissance de 2,6% en 2023.
Clôturant la session, le ministre de l’Economie et des Finances, Jean-Baptiste Ondaye, s’est dit satisfait du travail abattu.