Cyclone Freddy dépasse désormais les 200 morts. Près de 59 000 personnes ont été touchées au Malawi et près de 20 000 déplacées, hébergées en urgence dans des écoles ou des églises.
Retrouver des survivants du cyclone Freddy au Malawi et au Mozambique semble mercredi de plus en plus incertain, après que des inondations et glissements de terrain ont tué au moins 225 personnes, ravageant villes et villages. Davantage de victimes sont à craindre, ont fait part les secouristes, qui ont vu ce cyclone à la longévité record frapper deux fois l’Afrique australe en trois semaines. Freddy a suivi une trajectoire en boucle rarement répertoriée par les météorologues, et a touché terre pour la seconde fois pendant le week-end au Mozambique, avant de se diriger tôt lundi vers le sud du Malawi voisin. « Le nombre de morts est passé de 190 à 225, avec 707 blessés et 41 disparus », a annoncé le département de gestion des catastrophes dans un communiqué. Plus de 88 300 habitants de ce pays enclavé parmi les plus pauvres de la planète sont désormais sans foyer. Des écoles et des églises ont été transformées en hébergements d’urgence. Au total, 165 centres ont été ouverts.
« Les inondations sont le plus gros problème » et les destructions sont « énormes », a expliqué à l’AFP Felix Washon, porte-parole de la Croix-Rouge du Malawi qui mène des opérations de secours. « C’est un défi d’atteindre ceux pris au piège avec des ponts détruits et le niveau élevé des eaux ». Les secouristes ont retrouvé des survivants perchés sur des arbres et des toits. Une douzaine d’établissements de santé ont été impactés par les destructions, selon un communiqué du ministère de la Santé.
Le président Lazarus Chakwera, de retour mardi après avoir participé à une conférence de l’ONU au Qatar , a décrit « une nation dévastée ».
Le pape François, lors de son audience hebdomadaire place Saint-Pierre, a dit prier « pour les morts, les blessés, les déplacés » au Malawi frappé par une « calamité ».
Dans le township de Chilobwe, proche de Blantyre, les habitants disent être convaincus que des dizaines de corps sont encore là, ensevelis dans la boue tandis que la pluie persiste. Des excavateurs ont été déployés à certains endroits. La veille, familles et secouristes ont fouillé la terre à mains nues.