Le 31 juillet est dépassé, Kylian Mbappé est officiellement un joueur à vendre à en croire les mots de son président Nasser al-Khelaïfi. À vendre… si Mbappé se décide à partir. Car le club pourrait difficilement se permettre de le placardiser toute une saison et possède un arsenal très limité pour le forcer à s’en aller avant la fin de son contrat qui terminera à l’été 2024.
En mars, 2022, Kylian Mbappé avait refusé de participer à une opération commerciale avec certaines marques partenaires des Bleus. Par la suite, il s’était justifié. La superstar du PSG ne souhaite pas être forcée à poser pour une marque qu’il ne considère pas comme éthique ou pour laquelle il a refusé un partenariat personnel. Pour faire simple, à ses yeux, le footballeur doit primer sur l’institution pour laquelle il travaille. Quand bien même celle-ci se nomme équipe de France, quand bien même les contrats de sponsoring sont déjà signés.
Alors, quand en juin dernier, le natif de Bondy a adressé une lettre à son club et « confirmé au club la non activation de son année supplémentaire », nasser al-Khalaïfi et les siens auraient peut-être dû prévoir que leur attaquant ne ploierait pas le genou.
Mbappé avait jusqu’au 31 juillet à 00h pour activer, s’il le souhaitait, sa clause de prolongation d’une saison supplémentaire avec le club de la capitale. Malgré une exclusion du groupe pour la tournée au Japon et le feu vert donné à Al-Hilal arrivé avec une offre délirante pour lui mettre la pression, rien n’y a fait. Le champion du monde 2018 n’a pas donné le moindre signe d’inflexion. Et ce, même si son président a juré devant la presse que son joueur ne « peut pas partir gratuitement ». Déclaration assortie ‘un ultimatum : s’il ne prolonge pas avant fin juillet, il sera à vendre.
Un mois d’août qui va définir sa saison
Le capitaine des Bleus est possiblement en train d’ouvrir la voie à une nouvelle ère. Celle du footballeur roi qui décide de tout, partout où il passe. Au PSG, où il a eu un droit de regard sur le sportif après la signature de son dernier contrat mirobolant, comme en équipe de France où il a révolutionné la manière d’appréhender les partenariats entre les joueurs et les marques.
Reste à savoir que faire d’un tel cas pour Paris. Puisque le numéro 7 de la capitale est encore là pour un an. Trois solutions : Mbappé signe un nouveau bail avec le PSG, un club dégaine une offre qui satisfait toutes les parties avant la fin du mercato, ou bien, en têtu, il boucle l’exercice 2023/2024 sous les couleurs parisiennes. La première est hautement improbable, vu le bras de fer en cours. La seconde l’est un peu moins, mais reste difficile à envisager, puisqu’on imagine mal le Real Madrid dégainer une grosse offre plutôt que récupérer l’attaquant libre dans un an. L’Équipe annonce ce mardi que le Paris attend une offre de Chelsea, mais c’est un secret de polichinelle que Mbappé lorgne la capitale espagnole.
Une bombe à retardement ?
Nasser al-Khalaïfi a voulu jouer les gros bras dans le dossier Mbappé, désormais il a de grandes chances de se retrouver avec un joueur en conflit sur les bras au début de la saison. Car si Mbappé est toujours exclu de la tournée japonaise, qui se terminera avec un amical contre Jeonbuk Hyunday le 3 août, la Ligue 1 arrive à grands pas.
« Le club, si dépendant des performances du meilleur buteur de son histoire ces deux dernières saisons, peut-il se permettre de le placardiser ? Ou de payer un tel contrat sans profiter des retombées médiatiques et marketing ? Si Paris peut encore se permettre de prolonger la bataille de tranchées avec sa vedette, à mesure que la date butoir de fin de mercato (1er septembre) va se rapprocher, il va falloir enterrer la hache de guerre. Et sortir « KM7 » du placard. Au risque de vivre une saison avec une bombe sur les bras. »