Les immigrés sont plus nombreux qu’avant à avoir un emploi. C’est la conclusion d’un rapport publié le 15 juin par l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) et la Commission européenne. Cela concerne les 27 pays de l’UE, mais aussi les États-Unis, le Japon, ou encore le Chili. Le nombre d’étrangers vivant dans ces pays développés a augmenté de 20 % sur la dernière décennie.
En 2021, parmi toutes les personnes qui travaillaient dans les pays de l’OCDE, l’Organisation de coopération et de développement économiques, environ 13% étaient nées à l’étranger, souligne un rapport de l’organisation, publié le 15 juin. Dix ans plus tôt, en 2011, ce chiffre s’élevait à 11%.
Les conditions de vie de ces personnes se sont améliorées au cours de cette décennie, note le rapport. En 2021, le taux d’emploi des immigrés se rapproche doucement de celui des personnes nées dans le pays. En Europe, ils sont 65 % à avoir un travail contre 69% pour les natifs.
Cela s’explique notamment par une augmentation du nombre de migrants diplômés. La moitié des personnes arrivées depuis cinq ans dans les pays de l’OCDE sont diplômées, contre 35% auparavant. Le marché du travail est aussi un peu plus favorable.
Les femmes, plus qualifiées, mais moins employées
Dans l’ensemble, les femmes immigrées dans les pays de l’OCDE et de l’Union européenne sont plus qualifiées que les hommes.
Leur niveau d’études plus élevé ne permet pourtant pas une meilleure intégration sur le marché du travail. Seules 57 % des femmes immigrées en Union européenne occupent un emploi contre 73 % de leurs homologues masculins et 65 % des femmes nées dans le pays.
Mais tout n’est pas rose, loin de là. Les immigrés restent plus nombreux que les natifs à être au chômage. Ils se heurtent bien souvent à de nombreux obstacles pour faire reconnaître leurs diplômes dans le pays d’accueil et sont souvent contraints de travailler dans des métiers sous-qualifiés par rapport à leur niveau d’étude.
Enfin, si leurs conditions de vie se sont améliorées, elles restent mauvaises. Les immigrés sont beaucoup plus exposés au risque de pauvreté et d’exclusion sociale que les personnes nées dans le pays quasiment partout en Europe.
De plus, l’hébergement des étrangers posent toujours problème. Un immigré sur six, par exemple, vit dans un logement surpeuplé. Un chiffre 70% plus élevé que pour les natifs.