Après avoir été victime d’un incendie criminel à son domicile en lien avec le centre d’accueil de demandeurs d’asile de la commune, le maire de Saint-Brevin-les-Pins, Yannick Morez (Divers droite), a démissionné mercredi 11 mai. Il déplore aussi « un manque de soutien de l’État ».
« Le mardi 9 mai, j’ai adressé à Monsieur le préfet de Loire-Atlantique un courrier informant ce dernier de mon souhait de démissionner de mon mandat de maire de Saint-Brevin-les-Pins », a écrit mercredi 10 Mai Yannick Morez sur la page Facebook de la commune bretonne de 15 000 habitants.
Depuis plusieurs mois, la commune est secouée par des tensions à la suite d’une vive opposition à un projet de déplacement du centre d’accueil de demandeurs d’asile installé depuis 2016. Et il y a quelques semaines, le 22 mars, le domicile de l’élu a été visé par un incendie criminel qui a réduit en cendres deux de ses voitures et une partie de la façade de sa maison. « J’ai pris cette décision pour des raisons personnelles, notamment suite à l’incendie », a-t-il indiqué, précisant qu’il quittera fin juin Saint-Brevin-les-Pins, où il exerçait également comme médecin généraliste.
Il a aussi dénoncé « le manque de soutien de l’État » dans cette affaire. « L’État nous laisse seul en première ligne avec ce centre, même si c’est lui qui décide du projet de déménagement », avait-il déclaré à l’AFP en mars dernier. Yannick Morez, maire depuis six ans, avait aussi pour lui 15 ans de présence au Conseil municipal.