Cet immeuble s’est effondré tôt dimanche dans le centre de Marseille après une violente explosion. Les recherches de victimes coincées sous les gravats se poursuivent.
Le corps d’une sixième victime a été retrouvé dans les décombres de l’immeuble qui s’est effondré dans la nuit de samedi à dimanche à Marseille, a fait savoir le parquet ce lundi 10 avril. Le bilan s’élève désormais à six morts.
Dans l’amas des gravats du 17 rue de Tivoli, qui s’est écroulé brutalement après une énorme déflagration, les secouristes ont d’abord retrouvé deux corps dans la nuit de dimanche à lundi. Puis deux autres, dans la matinée, et un cinquième, dans l’après-midi. Ces cinq premières victimes ont été extraites des gravats puis transférées à l’institut médico-légale,
Une centaine de sauveteurs, aidés de chiens, de drones et de sondes thermiques, travaillent sans relâche, dans des conditions difficiles compliquées notamment par un incendie sous les gravats, pour tenter de retrouver des personnes ensevelies. Aucune indication n’a été donnée sur l’identité de ces personnes, qui devront être identifiées dans le cadre de l’enquête judiciaire ouverte pour homicide involontaire. Au moins deux autres personnes sont encore portées disparues.
« Il reste de l’espoir » pour trouver « d’éventuels survivants », a estimé le maire de Marseille, Benoît Payan, présent sur le site. « Nous avons bien sûr espoir de trouver des poches de survie, c’est ça qui nous anime », expliquait le lieutenant de vaisseau Adrien Schaller.
L’enquête se poursuit pour déterminer les causes de l’explosion. Le gaz fait partie bien évidemment des pistes, selon les autorités.
Au total, près de 200 personnes, dont plusieurs familles, ont été évacuées par précaution d’une trentaine d’immeubles alentours. Lundi, les habitants de 61 de ces 220 logements ont pu venir récupérer quelques effets personnels, en attendant de pouvoir peut-être bientôt y retourner définitivement.
Selon le capitaine de frégate Pascal, commandant des opérations de secours lundi, cette opération sera reconduite mardi, pour d’autres personnes n’ayant pas encore pu récupérer leurs affaires. Et pour quelques habitants, de cinq ou six immeubles, ce sera même peut-être déjà le retour, « avec l’électricité mais peut-être sans le gaz », a cependant averti le militaire.
Face à ces « tragiques événements », Benoît Payan, le maire de la deuxième ville de France, a décidé de mettre en berne les drapeaux de l’hôtel de ville et de toutes les mairies de secteur. De même des registres de condoléances seront ouverts.
Même si le drame de dimanche a réveillé les images d’un précédent effondrement meurtrier (huit morts) de deux immeubles insalubres en novembre 2018, rue d’Aubagne, dans un autre quartier du centre de Marseille, la situation est bien différente cette fois : rue de Tivoli, « ce ne sont pas du tout des immeubles insalubres », ont souligné maire, procureure et préfet.