Un rapport de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) révèle que l’immigration dans les pays membres a atteint des niveaux historiques.
L’immigration dans les pays de l’OCDE a atteint un niveau sans précédent. C’est ce qui ressort d’un rapport de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) pour 2022. Si l’on exclut les réfugiés ukrainiens, le nombre de personnes immigrées qui se sont installées de manière permanente dans les pays de l’OCDE a atteint un niveau record de six millions.
Nouveau pic d’immigration depuis 15 ans
Plusieurs pays de l’OCDE ont enregistré leur niveau le plus élevé depuis au moins 15 ans. C’est le cas du Canada et du Royaume-Uni. A ces chiffres s’ajoute l’afflux de réfugiés en provenance d’Ukraine.
En juin 2023, on comptait environ 4,7 millions de réfugiés ukrainiens. L’Allemagne, la Pologne et les États-Unis ont accueilli le plus grand nombre de réfugiés en provenance d’Ukraine. L’Estonie, la République tchèque et la Lituanie ont accueilli le plus grand nombre de réfugiés par rapport à leur population.
Les demandes d’asile dans l’OCDE ont également atteint un niveau record en 2022. Plus de deux millions de nouvelles demandes ont été déposées. Ce chiffre est nettement supérieur au précédent record de 1,7 million enregistré en 2015/16.
Cette hausse est principalement due à l’augmentation fulgurante des demandes aux États-Unis, avec 730 000 demandes. En 2021, il y en avait encore moins de 190.000. Les principaux pays d’origine en 2022 étant le Venezuela (221.000), Cuba (180.000), l’Afghanistan (170.000) et le Nicaragua (165.000).
Les naturalisations en hausse
Dans les pays de l’OCDE, l’acquisition de la citoyenneté a également atteint un nouveau record en 2022, avec 2,8 millions de personnes. Le taux d’emploi des migrants s’est amélioré dans tous les pays de l’OCDE, sauf en Pologne. Pour la première fois, le nombre d’étudiants internationaux admis a approché les 2 millions.
En réaction, de nombreux pays de l’OCDE confrontés à une pénurie de main-d’œuvre ont placé la migration de main-d’œuvre en tête de leur agenda politique : l’Australie et l’Allemagne, par exemple. D’autres pays de l’OCDE ont mis en place des politiques plus strictes en matière d’asile et de frontières et ont réduit leurs quotas de réinstallation.
L’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), dont le siège est à Paris, regroupe 38 pays industrialisés.