Selon la Banque centrale des états d’afrique centrale , l’indice des prix des produits agricoles exportés par les pays de zone monétaire ont connu une hausse de 7,3%, porté par les produits suivant : banane (+11,7%) ; du cacao (+10,9%), du riz (+9,8%) ; du sucre (8,5%), du caoutchouc (8,2%), de l’huile de palme (+3,2%), du tabac (1,2%).
La Banque des Etats de l’Afrique centrale (Beac), banque commune des 6 Etats (Cameroun, Congo, Tchad, Gabon, RCA et Guinée Equatoriale) vient de rendre public la note d’analyse de l’Indice composite des cours des produits de base (Iccpb) de la sous-région comptant pour le premier trimestre 2023. Il se révèle que les prix des principaux produits agricoles exportés de la Cemac en direction de l’extérieur ont progressé de 7,3% sous la période sous revue. Et pour cause
« l’amélioration des perspectives d’évolution de la demande mondiale concernant certains produits, à l’instar du cacao, du riz et de la banane et, dans une moindre mesure de l’huile de palme et du caoutchouc, en lien avec la reprise de la demande chinoise (premier importateur mondial de l’huile de palme et du caoutchouc) », peut-on lire dans le document.
Dans le détail, les produits qui ont contribué à cette augmentation sont : la banane dont les prix sont passés de 0,98$/kg (dollars/kilogramme) au 3e trimestre à 1,09 $/kg le trimestre suivant, soit une augmentation de +11,7%; du cacao avec +10,9% car au 1er trimestre 2023 un kilogramme de cacao a couté 2,68 dollars contre 2,41 dollars au trimestre précédent ; l’huile de palme +3,2%, car on est passé de 925,04$/MT (dollars/mégatonne) au 4e trimestre à 954,67 $/MT, après. A cela s’ajoute le riz dont les prix sont partis de 431,93$/MT à 474,17$/MT, soit une hausse de 9,8% ; suivi du sucre avec 8,5% ; du caoutchouc 8,2% et enfin du tabac 1,2%.
Dans cet élan haussier, il faut tout de même relever que certains produits agricoles n’ont pas connu la même performance au cours de la même période. Il s’agit notamment du coton (-2,1%). « S’agissant du coton, des épisodes de gel, mais aussi de sécheresse, ont laissé des traces dans les plantations conduisant à leur baisse inéluctable », renseigne la Beac.
Bien qu’affichant des performances en hausse au premier trimestre 2023, les prévisions de la banque des états de l’Afrique centrale se montrent pessimistes sur l’évolution de ces différents produits agricoles. « Les prix agricoles chuteraient de près de 5,0% en 2023 avant de se fixer en 2024, grâce à l’amélioration des rendements et le retour en cours de l’Ukraine sur les marchés mondiaux ».