La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, ainsi que les Premiers ministres italien, Giorgia Meloni et néerlandais, Mark Rutte se sont rendus à Tunis pour parler économie et migration.
La présidente de la Commission européenne propose une aide à long terme à la Tunisie. Ursula von der Leyen était ce dimanche en visite à Tunis, accompagnée les Premiers ministre d’Italie Giorgia Meloni et des Pays-Bas, Mark Rutte.
Elle a proposé au président tunisien, Kais Saied, un programme incluant une assistance financière pouvant atteindre 900 millions d’euros, ainsi qu’une aide immédiate supplémentaire de 150 millions d’euros.
La Tunisie est étranglée financièrement par une dette d’environ 80% de son PIB et ne peut plus emprunter à l’étranger, ce qui entraîne des pénuries récurrentes de certains produits de base, comme la farine, le sucre et le riz, achetés et importés par l’Etat.
Le plan en cinq points prévoit un renforcement des investissements en Tunisie notamment pour le secteur numérique, des investissements dans l’exportation par la Tunisie d’énergies renouvelables et l’extension du programme d’échanges d’étudiants Erasmus au pays.
L’un des autres volets proposés par Bruxelles concerne la lutte contre l’immigration clandestine. Ursula von der Leyen propose que l’Union européenne fournisse cette année à la Tunisie 100 millions d’euros pour le contrôle de ses frontières, la recherche et le sauvetage de migrants.
« Forts de notre histoire commune, de notre proximité géographique et de nos relations solides, nous avons convenu de travailler ensemble sur un ensemble de partenariats complet, renforçant les liens qui nous unissent d’une manière mutuellement bénéfique. Nous pensons qu’il existe un potentiel énorme pour générer des avantages tangibles pour l’UE et la Tunisie. Le partenariat global couvrirait les domaines suivants : Renforcer les liens économiques et commerciaux Un partenariat énergétique durable et compétitif Migration Contacts interpersonnels L’UE et la Tunisie partagent des priorités stratégiques et dans tous ces domaines, nous gagnerons à travailler ensemble plus étroitement.
Notre coopération économique stimulera la croissance et la prospérité grâce à des liens commerciaux et d’investissement plus solides, favorisant les opportunités pour les entreprises, y compris les petites et moyennes entreprises. Un soutien économique, y compris sous la forme d’une assistance macro financière, sera également envisagé. Notre partenariat énergétique aidera la Tunisie dans la transition énergétique verte, en réduisant les coûts et en créant le cadre pour le commerce des énergies renouvelables et l’intégration avec le marché de l’UE.
Dans le cadre de notre travail commun sur la migration, la lutte contre la migration irrégulière vers et depuis la Tunisie et la prévention des pertes humaines en mer, est une priorité commune, y compris la lutte contre les passeurs et les trafiquants d’êtres humains, le renforcement de la gestion des frontières, l’enregistrement et le retour dans leur intégralité respect des droits de l’homme. Les contacts interpersonnels sont au cœur de notre partenariat et ce volet de travail comprendra une coopération renforcée dans les domaines de la recherche, de l’éducation et de la culture, ainsi que le développement de partenariats de talents, ouvrant de nouvelles opportunités de développement des compétences et de mobilité, en particulier pour les jeunes. Le renforcement du dialogue politique et stratégique au sein du Conseil d’association UE-Tunisie avant la fin de l’année offrira une occasion importante de redynamiser les liens politiques et institutionnels, dans le but de relever ensemble les défis internationaux communs et de préserver l’ordre fondé sur des règles. Nous avons chargé le ministre des Affaires étrangères, de la Migration et des Tunisiens de l’étranger et le commissaire au voisinage et à l’élargissement d’élaborer un protocole d’accord sur le paquet global de partenariat, qui doit être entériné par la Tunisie et l’Union européenne avant la fin du mois de juin. »