Cette semaine, le Rwanda a été le premier pays africain à accueillir un congrès électif de la Fédération internationale de football association. Un évènement qui a vu l’Italo-suisse Gianni Infantino être réélu, mais a aussi montré la capacité du pays africain à organiser de grands événements. Prochaine étape, la CAN, mais il faut d’abord gagner le match des infrastructures.
Marteaux piqueurs, broyeurs de béton, c’est l’ambiance qui règne au stade national Amahoro de Kigali, la capitale du Rwanda, depuis six mois. D’une capacité actuelle de 25 000 places, elle passera à 45 000 d’ici à la fin des travaux prévus en 2024. Un stade aux normes de la FIFA, selon Nshimiyimana Harouna, ingénieur au Rwanda Housing Authority : « Le stade répondra à toutes les exigences de la FIFA en termes de visibilité pour les spectateurs, mais aussi concernant l’emplacement des caméras permettant de juger les hors-jeux des matchs de foot. Il pourra également y avoir d’autres disciplines, comme le rugby ou l’athlétisme. »
Le Rwanda accueille régulièrement de grands événements sportifs, comme le Tour cycliste tous les ans ou la Basket Africa League. Pour le football, le Rwanda rêve de pouvoir organiser à moyen terme une Coupe d’Afrique des nations. Cela passe par le développement d’infrastructures de qualité.
La modernisation du stade national Amahoro après le stade de Huye, dans le sud, où l’équipe nationale joue actuellement ces matchs, ou encore la construction du Kigali Arena d’une capacité de 10 000 places, marquent la volonté du Rwanda d’investir d’abord dans les infrastructures sportives, avant de postuler pour une organisation de grands événements sportifs. Paul Kagame, le président rwandais, parle de ces investissements et cite le Maroc comme exemple : « Nous investissons beaucoup dans le football, mais nous ne sommes pas encore là où on aimerait être. Il faut continuer sur cette voie, suivre les bons exemples, comme celui du Maroc, qui nous a rendu si fiers lors de la dernière Coupe du monde. »
Le Rwanda est aussi partenaire, via son sponsoring, de grands clubs, comme le PSG ou encore Arsenal. Mais pour le moment, les résultats sur la pelouse trainent encore, le Rwanda ayant participé seulement à une phase finale de la coupe d’Afrique en 2004, en Tunisie.